Témoignages

Urban Distribution International

Photographie de Fréderic Corvez

 

 

L’IFCIC est un acteur majeur du financement et de la garantie de financement, sa « validation » de la prise de risque des exportateurs compte beaucoup.

Fréderic Corvez, Exportateur de films

 







 

Q. Fréderic Corvez, comment est né URBAN DISTRIBUTION INTERNATIONAL ?

R. Il y a 10 ans, après avoir acquis mon expérience en travaillant chez Equinoxe, Celluloïd et Mk2, j’ai décidé de me lancer dans cette aventure qu’est la création de sa propre société.

Au début, nous avons essentiellement fait de l’import pour le marché de la télévision et de la représentation de catalogues divers en France et à l’étranger.

Le véritable démarrage en tant qu’exportateur date de 2007, lorsqu’UDI s’est tourné vers des films récents, des films d’auteur, des 1ers films. Une fois l’activité installée, j’ai entrepris de développer un véritable « label URBAN » en élargissant le champ d’action à la production (URBAN FACTORY) et à la distribution (URBAN DISTRIBUTION).

 

Q. Comment se positionnent les banques traditionnelles face au besoin de financement des sociétés d'exportations ? Qu’en pensez-vous ?

R. UDI est une société indépendante, créée sur fonds propres. C’est presque dans notre ADN de limiter notre recours aux banques. Cela étant dit, nous avons de plus en plus accès à des projets plus ambitieux - par conséquent, le besoin de financement se fait sentir.

 

Q. Comment avez-vous connu l’IFCIC et l'existence du fonds d’avances remboursables pour l’acquisition, la promotion et la prospection d’œuvres cinématographiques à l’étranger (FARAP)?

R. Je connais l’IFCIC depuis plusieurs années et en particulier depuis 2007 lorsque GOMEDIA, société de postproduction dont je suis également gérant, a eu recours à un emprunt bancaire contre-garanti par l’IFCIC. En ce qui concerne le FARAP, j’ai eu connaissance il y a environ 2 ans du projet du CNC de créer un Fonds pour l’export. En effet, en tant que trésorier de l’ADEF (Association des exportateurs de films), j’ai été très impliqué dans les réunions préparatoires autour de la mise en place d’un dispositif de soutien des exportateurs français du cinéma français et international.

 

Q. Que vous apporte concrètement le soutien de l’IFCIC ?

R. Une capacité d’emprunter à des conditions intéressantes, l’essentiel de la motivation étant la clause d’allègement puisque les avances du FARAP sont assorties d'une clause d'allègement partiel et conditionnel pouvant atteindre jusqu'à 25% de leur montant, en fonction de la qualité et du succès du programme d'investissements financé.

L’IFCIC apporte aussi une reconnaissance supplémentaire au rôle essentiel des exportateurs dans le processus de fabrication et la circulation des films. L’IFCIC est un acteur majeur du financement et de la garantie de financement, par conséquent sa « validation » de la prise de risque des exportateurs compte beaucoup.

 

Q. Quelle pourrait être la suite de cette première expérience avec l’IFCIC en tant qu'exportateur ?

R. Mon but est de rembourser ma première avance pour en solliciter une nouvelle. Ce serait la preuve que les choix d’investissements et éditoriaux étaient les bons !
 
Je pense que le FARAP est un bon moyen pour les exportateurs de maintenir leur indépendance, de conserver leur identité. Je précise, par ailleurs, que ce dispositif ne bénéficie pas uniquement aux exportateurs mais également aux producteurs qui sont les récipiendaires principaux des sommes débloquées par le FARAP !





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